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Nanuq 2021
 
Photo : Peter Gallinelli/


Soirée conférence au cerle de la voile de Grandson (4 mars 2022)


Inventaire floristique sans contact (20 août 2021)

Dans cette brève vidéo explicative, Gianluca Casagrande explique les inventaires de flore. Ces instantanés serviront de référentiel à de futures observations en vue de décrire le changement climatique en artique...

Présentation par Prof. Gianluca Gasagrande, géographe de l’expédition (réalisation Dorothée Adam)


20'000 lieues en Arctique (16 août 2021)

Après 20'000 milles nautiques dans les eaux du Grand Nord, équivalent en distance à un tour du monde, Nanuq est de retour sur le vieux continent pour quelques travaux de maintenance : reprises de peintures, rénovation du foc et de la sellerie du carré, révision du moteur, et une liste de détails, tous difficiles, voire impossibles à réaliser en Arctique …

… in fine très peu d'usure largement justifiée par les conditions rencontrées entre 60 et 80° de latitude Nord : des hivers avec des températures inférieures à -40°, des vents supérieurs à 70 nœuds (ouragan), d’innombrables coups de vent, des vitesses sur l’eau jusqu’à 20 nœuds, des moyennes journalières parfois supérieures à 200 milles (400 km), des échouages volontaires et involontaires, de la banquise jusqu’à 2m d’épaisseur, du pack jusqu’à 9/10 … et plus de 5’000 personnes-jour à bord!

Depuis son lancement en 2014, Nanuq a aussi été un laboratoire flottant, l’outil idéal de nombreux projets et collaborations scientifiques, d’explorations dans des zones encore non-cartographiées, de rencontres exceptionnelles tant avec la nature qu’humaines, à bord, à terre, en dehors des sentiers battus et à l’occasion de conférences, une aventure humaine et un livre de souvenirs sans pareil !

Par ces pages nous souhaitons partager quelques moments choisis, vous permettre de ‘monter à bord le temps d’une pause de café’ et donner un aperçu des explorations Nanuq au fil des projets des années passées : Nanuq 2021 (Methane et CO2), Nanuq 2020 (The Blosseville Coast Inventory), News 2019... (no2no), News 2018... (Polarquest), News 2017... (Groenland côte est), News 2016... (Groenland côte ouest), News hiver 2016... (Passive igloo II), News hiver 2015... (Passive igloo I), News 2015... (en route pour le Groenland), News 2014... (Le départ et Scandinavie).

Bonne découverte et à bientôt pour de nouvelles aventures !


Température et gaz à effet de serre (6 août 2021)

Dans cette vidéo de 60 secondes Daniel explique le lien entre température et Méthane, un puissant gaz à effet de serre. Les observations commencées en 2020 sont complétées durant l’expédition de cette saison. Des résultats seront disponibles à l’automne. A suivre !

Présentation par Prof. Daniel McGinnis, physicien aquatique de l’expédition (réalisation Dorothée Adam)


Dublin, la grande (4 août 2021)

… ou le retour à la civilisation.

Nanuq à Dublin, au quai du port très actif de la capitale irlandaise (photo Mathilde Gallinelli)

Après avoir quitté Copenhague et laissé dans notre sillage les grandes villes en 2015 pour explorer et vivre durant sept saisons les vastes étendues inhabitées des régions arctiques, le retour à la civilisation est saisissant. Dublin, une ville européenne importante est à l’image des opportunités économiques et en même temps d’une certaine pauvreté.

Si des écarts existent certes dans les régions plus reculées, ils y sont moins éclatants, sans doute lié au fait que ces lieux répondent naturellement à au moins trois besoins : la proximité avec la nature et avec l’eau, sources d’inspiration et de vie et la possibilité d’un environnement visuel de qualité qui répond au besoin fondamental de beauté, car même le logement le plus simple y profite d’une vue magnifique…

Si les opportunités économiques sont certes plus importantes en ville, les habitants des petites villes nous le disent sans détour : leur mode de vie est peu impacté par les crises des grandes métropoles, qu’elles soient d’ordre social, économique ou sanitaire.

Aujourd’hui un humain sur deux habite en ville et cette proportion est amenée à augmenter ; au train actuel la population urbaine devrait augmenter de 50% sur les 20 prochaines années, un défi incommensurable à la lumière des défis sociaux, environnementaux, sanitaires…

Si la ville est la clé de l’essor économique et technologique, c’est en tout cas son rôle historique, ce modèle de cohabitation atteint peut-être ses limites ; un modèle à revoir ?

Nous attendons à présent la bascule du vent à l’ouest, sous le passage d’une dépression Atlantique. Départ prévu en fin de journée pour une traversée de 300 milles, cap sur la Bretagne. A bientôt !

Peter Gallinelli, Dublin 2021


Relevés photogrammétriques à bord de Nanuq (30 juillet 2021)

Voici la dernière vidéo qui présente le travail de relevé photogrammétrique réalisé à bord de Nanuq durant l'expé 2020. Les résultats sont disponibles sur demande sous forme de modèle 3D géoréférencé avec une résolution de 5cm...

 

Présentation par Prof. Gianluca Gasagrande, géographe de l’expédition (réalisation Dorothée Adam)


De Isafjordur à Torshavn (29 juillet 2021)

La prévision météo nous fait choisir la route passant par le nord de l’Islande, longeant le cercle polaire arctique. C’est aussi la route la plus intéressante sur le plan des dosages de méthane et de CO2 réalisées quotidiennement par notre scientifique du bord. Mais une navigation scientifique est aussi une navigation tout court...

Un système dépressionnaire persistant bien formé au SW de l’Islande nous vaut une météo tantôt calme et houleuse, tantôt venteuse avec des vents frôlant le coup de vent. L’Équipage est affairé à s’occuper du réglage des voiles. Nanuq file à toute allure !


Nanuq dans les fjords du NW de l'Islande (photo Dolores Gonzalez)

Après le Horn, cap qui marque le coin NW de l’Islande, réputé pour ses mers déferlantes en cas de coup de vent, la mauvaise visibilité et les glaces hivernales, nous faisons escale à Siglufjordur où nous nous immergeons dans l’histoire du hareng, bien présentée dans l’excellent musée consacré à cette épopée. Du haut de nos 2021, les conditions de vie de cette époque pas si lointaine nous paraissent impensables.

La navigation est aussi ponctuée de rencontres avec des mammifères marins et oiseaux pélagiques en tout genre, mais aussi de charmantes rencontres humaines tels nos amis de Gaïa (https://sy-gaia.ch) ou du Örkin. On pourrait y rester des semaines… mais notre agenda de navigation a pris du retard en raison des quarantaines et il nous faut avancer pour être aux Féroé en temps utile.

Après une dernière halte à Siglufjordur pour accomplir les formalités de douane, nous voici partis pour la traversée de 250 milles vers les îles Féroé. Aucune météo favorable n’est prévue dans les 5 jours à venir. Nous partons alors avec un grand frais du sud qui tourne peu à peu au SW en mollissant, pas mal … et finit par laisser la place à un calme plat aux 2/3 du chemin. Nous finirons ainsi notre traversée au moteur. Un peu frustrant.


Nanuq à Torshavn (photo Dolores Gonzalez)

L’accueil aux Féroé, après un test PCR négatif, est d’autant plus chaleureux. La dernière place au port est réservée à Nanuq qui trouve un bout de quai industriel au chantier naval, coincé entre de gros chalutiers. Notre arrivée coïncide avec les jours de fête nationale de l’archipel. Festivités colorées qui réunissent une population dans leurs plus beaux habits traditionnels, courses à pied et à la rame, spécialités et magnifiques objets d’artisanat local.


Fête nationale à Torshavn (photos Dolores Gonzalez)

Après un changement d’équipage, nous larguons les amarres. La route s’annonce encore longue et semée d’incertitudes, moins météorologiques que liées à la manière individuelle de gérer la crise du COVID de chaque gouvernement… notre route passe par 5 pays différents!

Histoire à suive … à bientôt !


Sonde CTD Nanuq (24 juillet 2021)

Durant le voyage autour de l'Islande et la traversée vers les îles Féroé, nous relevons les profils de température et de salinité dans les 30 premiers mètres de colonne d'eau de mer deux fois par jour. Ces mesures complètent les prélèvements de méthane et de CO2. Elles sont réalisées à l'aide d'une sonde CTD : Conductivité, Température, profondeur (Depth).

Cette sonde a été développée par Jonathan Selz et Peter Gallinelli à bord de Nanuq sous la forme d'un projet DIY construit autour d'un micro-ordinateur Raspberry PI et d'interfaces Yoctopuce. D'abord installé dans un tuyau de canalisation peu concluant, la version concluante actuelle est logée dans un tube en polymère transparent étanche jusqu'à 150m.

Cette base est évolutive et permet de compléter la sonde en ajoutant d'autres capteurs: turbidité, photosynthèse, oxygène ... voire une caméra embarquée pour l'observation sous-marine.


Profil de température et de salinité dans Nansen Fjord, Groenland (crédits Jonathan Selz)

Si ce projet vous intéresse, contactez-nous ici...


La traque du CH4 à bord de Nanuq (23 juillet 2021)

60 secondes top chrono pour expliquer les observations de gaz à effet de serre dans le cadre du projet Nanuq2020…

Présentation par Prof. Daniel McGinnis, physicien aquatique de l’expédition (réalisation Dorothée Adam)


CH4 - un puissant gaz à effet de serre (21 juillet 2021)

Prélèvements dans les lacs de montagne et exutoires de glaciers, un travail d^équipe à l'occasion des sorties terrestres dans la région du NW de l'Islande. Le méthane et le CO2 étant des gaz dissouts dans l'eau et l'atmosphère, deux prélèvements sont effectués en même temps. On documente également les conditions météo au moment des prélèvements ainsi que le pH et l'alcalinité de l'eau. L'ensemble de ces données permettent de compléter et d'expliquer les pénomènes physiques et biologiques liés aux concentrations de méthane et de CO2 en Arctique.


Caroline Guenat et Peter Gallinelli sur le terrain, Islande 2021 (photos P. Gallinelli et S. Longo)


Explorations et observations (18 juillet 2021)

Il y a précisément une année, en dépit d'un contexte sanitaire hautement incertain, Nanuq approchait des côtes de l’Islande avec un agenda scientifique chargé. Cinq capsules vidéo illustrées ont été réalisés à cette occasion. Elles relatent les activités scientifiques durant l’expédition. Voici la première ; nous partagerons les suivantes pendant les semaines à venir…

Présentation Nanuq2020 par Peter Gallinelli, chef d’expédition (réalisation Dorothée Adam)


Préparatifs à Isafjordur (15 juillet 2021)

Ca y est : nous voici à bord de Nanuq ! La liste des préparatifs est encore longue entre carénage, couture, remise en service et avitaillements… des journées sans nuit près du cercle polaire arctique qui nous occupent pendant le confinement obligatoire à l’arrivée en Islande.

Isafjordur nous accueille avec la distance nécessaire au confinement, mais nous aide à trouver des solutions dans tous les soucis de préparation d’un voilier, ou presque.

Un dernier test PCR nous libère enfin et nous voici partis dans les fjords du NW. Une fois de plus le paysage est splendide et sauvage à souhait. C’est un environnement idéal pour mettre en route notre voilier qui a dormi depuis des mois, tester les équipements et rappeler les gestes élémentaires de manœuvre et de sécurité. Nous mettons aussi en place les protocoles de prélèvements qui vont accompagner Nanuq durant sa traversée vers l’Europe.

Il faut peu de temps pour retrouver nos marques à bord. Après une semaine de temps couvert, venteux et pluvieux, le soleil nous accueille sur notre mouillage sauvage au pied des montagnes encore couvertes de névés qui descendent au niveau de la mer

Mouillage forain au fond de Hrafnsfjordur. La météo est de la partie. Lors de notre dernière visite en 2020 des rafales violentes rendaient toute tentative de mouillage vaine (photo Carolin Guenat)


Nanuq 2021 : observation des gaz à effet de serre (2 juillet 2021)

Le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4) sont les deux plus importants gaz à effet de serre à base de carbone (C). La mesure des émissions de ces gaz et l'affinement des bilans mondiaux sont essentiels pour prévoir l'évolution du réchauffement climatique, en particulier dans la région sensible de l'Arctique.

Les océans arctiques sont à la fois une importante région d'absorption du CO2 et une source importante de CH4 atmosphérique. Des données critiques font cependant défaut. C'est pourquoi des programmes comme Nanuq2021 sont essentiels. Ces voiliers sont des "laboratoires flottants" écologiques et permettent aux scientifiques de recueillir des données essentielles sur l'atmosphère et la qualité de l'eau dans des zones difficiles à atteindre.

Le monitorage des données relatives au CH4 et au CO2 et des températures dans la colonne d'eau et dans l'atmosphère nous permet de mieux comprendre le rôle de l'Arctique dans la régulation du climat mondial et la manière dont le réchauffement climatique affectera à son tour les régions arctiques.


Groenland, côte de Blosse (photo Ophelie Selz)

La glace et la neige qui recouvrent les régions polaires reflètent la chaleur du soleil. Avec la hausse des températures, cette glace et cette neige fondent, ce qui permet d'absorber beaucoup plus de chaleur dans les océans et les terres. C'est pourquoi les régions arctiques sont les plus sensibles à ces changements climatiques. En effet, les perturbations climatiques mondiales contribuent à accélérer la fonte de la glace arctique et à réchauffer l'eau. Le réchauffement de la région arctique va probablement libérer davantage de gaz CH4 piégé, accélérant ainsi le réchauffement climatique. En même temps, les changements dans les courants océaniques dus au réchauffement et à la fonte des glaces modifieront la capacité de l'océan à absorber du CO2.

Malgré l'importance de cette région, les études et les échantillonnages in situ font défaut. La particularité de l'itinéraire de l'expédition Nanuq 2021 n'est pas seulement de rendre les zones arctiques accessibles aux scientifiques.

Pour observer cette évolution et collecter ces données, Nanuq2021 s'associe au Dept Forel, Faculté des Sciences de l'Université de Genève en collaboration avec le Prof. Daniel McGinnis. Ensemble, cette équipe de marins, d'explorateurs et de scientifiques collectera des échantillons d'eau et d'air sur les GES et les complétera avec des profils d'O2 et de température et une collection de données de pH et d'alcalinité. Ces données contribueront à la cartographie scientifique des GES afin de construire des modèles décennaux ou multidécennaux de projection climatique permettant aux scientifiques et aux politiques de décider sur les mesures à prendre en connaissance de cause et pour comprendre et atténuer le changement climatique et ses impacts.

Par Caroline Guenat, scientifique à bord de Nanuq. / voir la route ici...


Clean Mont Blanc (8 juin 2021)

Dans le prolongement des prélèvements de plastiques en arctique initiés à bord de Nanuq en 2016, AQUALTI avec un consotium de partenaires vient d'achever un tour du Mont Blanc, couronné par une ascension au sommet, en vue de collecter des échantillons uniques sur 18 glaciers alpins.

Si le transport des plastiques par les océans commence à être bien documenté, leur analyse en laboratoire, actuellement en cours, permettra de mieux comprendre le transport atmosphérique. S'agissant de microscopiques particules, leur présence est pratiquement inisible à l'oeil nu. Résultats attendus d'ici quelques mois...


Filet de collecte dans un exutoire de glacier, massif du Mont Blanc (c) Nicolas Zimmermann | Frédéric Gillet, collecte d'échantillon au sommet du Mt. Blanc

CLEAN MONT BLANC est le fruit d'une collaboration entre AQUALTI, l'Université Savoie Mont Blanc et Summit Foundation, un projet rendu possible grâce au précieux soutien de Scott Sports SA, Dolomite 1897, PICTURE ORGANIC CLOTHING, la Fondation Sauvain-Petitpierre, la Fondation Eau Neige et Glace, Gaznat SA et Petzl.

Plus d'info ... AQUALTI


Science à faible impact (24 mai 2021)

Science à faible coût et à faible impact pour les environnements extrêmes

La curiosité a conduit l’humanité vers les plus hauts sommets, les failles océaniques les plus profondes et même dans l'espace. Cet attrait d'aller au-delà des frontières du connu lui a ouvert des opportunités de s'installer et de prospérer sur tous les continents et de rendre la vie possible là où seule la vie sauvage existe.

Si les hautes latitudes et plus généralement les régions polaires ont longtemps résisté à l'exploration, leur découverte est due au courage et à la détermination des explorateurs, mais se trouve aussi étroitement lié aux progrès technologiques.
Historiquement, "la fin justifiait les moyens" et toutes ces expéditions ont un point commun : ils mobilisent des quantités considérables de ressources et possèdent par conséquent un impact environnemental non-négligeable.

A ce titre, la première ascension du Mont Everest par Hillary et Norgay en 1953, avec une équipe de 20 personnes et des centaines de porteurs, faisant un usage intensif d'équipement et d'oxygène, est emblématique. Elle est assimilée au "style himalayen". Un demi-siècle plus tard, des alpinistes réussissent l'ascension du même sommet en une journée avec un équipement ultraléger et sans oxygène, dans le "style alpin".

Les progrès technologiques ne se font pas attendre non plus. Alors que, par le passé, les équipements scientifiques étaient encombrants et consommaient beaucoup d'énergie et de ressources, les développements récents permettent souvent d'envisager des solutions légères, robustes, autonomes et intelligentes qui peuvent tenir dans un sac à dos, voire une montre bracelet.

Ces évolutions indiquent que nous assistons à un véritable changement de paradigme: la science de qualité à bord des petits navires est désormais non seulement possible mais aussi complémentaire aux expéditions traditionnelles. Elle pourrait fournir des approches innovantes en matière d’accès à de nouvelles connaissances, inaccessibles aux expéditions conventionnelles, puisque des petits budgets permettent de financer des campagnes plus nombreuses et plus longues.


A la même échelle, l'Astrolabe et Nanuq

Des petits voiliers [*] sont désormais des supports robustes, sûrs, confortables et autonomes et de surcroit doués d'une grande agilité. Ils constituent une alternative efficace ou du moins un moyen très complémentaire à la logistique conventionnelle dans le domaine des sciences polaires et, plus généralement, dans les bassins d’exploration océanique éloignés ou isolés...

Lire l'article complet ici...

[*] voiliers < 25m

Extrait de P. Gallinelli[a], F. Gillet[b], Low-cost and low-disturbance science in extreme environments, GREAL reports, 2021

a Association Acapela (Geneva, Switzerland)
b NGO Aqualti (Chambery, France)


Agenda NANUQ 2021 (01 mai 2021)

L'agenda 2021 se dessine. Besoin d'évasion? Envie de découverte? Le projet NANUQ 2021 part à la découverte des îles de l'Atlantique Nord. Voir l'agenda ici...


Rapport technique du GREAL (23 avril 2021)

Publication du rapport technique du GREAL, un recueil d'articles dans le cadre de l'expédition Polarquest 2018 à bord de NANUQ:

V. DI ZENZO
La Spedizione Polare di Salomon August Andrée e i suoi resoconti in Italia fra il 1896 e il 1930

P. GALLINELLI E F. GILLET
Low-cost and low-disturbance science in extreme environments

O. PINAZZA ET AL.
The PolarquEEEst Experiment: Measurements of the Cosmic Muon Flux from 350 to 820 Latitude North

R. DEMONTIS
Generazione e analisi dell'indice di vegetazione normalizzato (NDVI) ricavato dai dati acquisiti tramite rilievo fotogrammetrico speditivo con UAV durante la
spedizione Polarquest2018 in prossimità di Longyearbyen, Spitsbergen, Svalbard

E. FALQUI
Arte e divulgazione della scienza. Curatela e progetto espositivo di una mostra per Polarquest2018

E. LICITRA
Comunicazione - Il racconto di un viaggio


Joyeux 2021 (24 décembre 2020)


Campement hivernal alpin - test prototype réchaud à bois (photo Kalle Schmidt)

Toute l'équipe Nanuq vous souhaite une excellente et aventureuse année 2021 !!


Sound of ice (20 décembre 2020)

Un échantillon sonore du bruit de glace. Loin d'être silencieux et immobile, le monde de la glace est très vivant.

Posez-vous confortablement, mettez un casque et détendez-vous....

Enregistrement et photo : Kevin Monneron

 


NANUQ : documentaire (16 décembre 2020)

NANUQ, un voyage arctique du passé au futur

90 ans plus tard, dans l'archipel du Svalbard, Nanuq, un voilier spécial conçu pour être durable et passif, alimenté par un amour inconditionnel de la connaissance, du progrès et de la recherche scientifique, traverse des étendues de mer libres de glace pour la première fois depuis des décennies après le voyage du dirigeable Italia.

À propos du film
Durée : 55 min
Directeur : Emanuele Licitra
Co-directeur : Paola Catapano
Production : Guia Invernizzi Cuminetti pour Addictive Ideas
Chaîne de télévision impliquée : Mediaset (RTI SpA)


Invitation : conférence (lundi 14 décembre 2020)

Nanuq 2020, un inventaire de la côte de Blosseville, Groenland : une expédition à la voile pour cartographier les régions arctiques, le changement climatique et les gaz à effet de serre.

Ce lundi, 14 Decembre @ 13h – 14h : ZOOM https://unige.zoom.us/j/9922098225


Prélèvement de méthane @ Nansen Fjord - Nanuq2020 - photo Ophelie Selz

Peter présentera le rapport préliminaire de l'expédition 2020 et présentera leur bateau, les différents projets et activités intéressants, et la vie à bord de Nanuq. Je montrerai quelques résultats (très) préliminaires des mesures que l'équipe de Peter a recueillies pour nous. Le groupe de physique aquatique a entamé une collaboration avec Peter et son organisation en explorant la région arctique, en effectuant la cartographie et les mesures des mers arctiques ainsi qu'en explorant les petits étangs/lacs côtiers de l'Arctique. Certains de ces lacs sont désormais accessibles en raison de l'absence croissante de glaces. Parmi les nombreuses mesures effectuées par l'équipe de Peter, nous ajouterons des mesures de méthane/CO2 ainsi que la surveillance de la température/salinité/oxygène.

Nous espérons vous y retrouver pour une présentation pittoresque et une discussion détendue.

Meilleures salutations, Daniel McGinnis


Un rapport géographique - livre (16 novembre 2020)

The Polarquest2018 Arctic expedition
A geographical report

"As any other good journey report, this one too begins by presenting the scientific rationale of the expedition in its geographical context, clearly stating the reasons for the presence of a geographer in the crew. Then comes the account, derived from the expedition logbook and from other texts written during the operations. Several scientific
activities – full-blown research work and methodological tests – are then presented and discussed, putting forth some relevant results of surveys and visits conducted in various
«points of interests» of the Svalbard Islands."

Gianluca Casagrande, professor associé en géographie à l'Université Européenne de Rome et directeur scientifique du Geographic Research and Application Laboratory (GREAL), retrace le contexte historique, scientifique et géographique de l'expédition Polarquest2018 autour du Svalbard à bord de Nanuq.

En acces libre à la Société de Géographie d'Italie


Mare Plasticum - The Plastic Sea (11 novembre 2020)

Présenté au Festival des sciences de Gênes 2020, ce livre récemment publié couvre de nombreux aspects scientifiques fascinants, tels que les impacts des plastiques et des microplastiques.

Mare Plasticum - une approche multidisciplinaire de la pollution plastique des océans, des mers et des rivières et des solutions durables potentielles

"Ce livre, écrit par une équipe multidisciplinaire d'auteurs composée de scientifiques, d'artistes et de communicateurs, explore l'un des problèmes les plus pressants de notre époque : la menace que représentent les plastiques pour les environnements et les organismes marins. Il emmène les lecteurs dans un voyage qui commence sur les plages de Galice..." jusqu'à 82° de latitude nord à bord de Nanuq lors de l'expédition Polarquest2018...

Plus d'informations chez Springer...


Annonce : Seminaire - Master in Digital Earth and Smart Governance (26 octobre 2020)


Côte de Blosseville vue depuis Nanuq, en attente dans le pack. Photo Kevin Monneron

Séminaire en anglais à l'Université de Rome : NANUQ2020 Arctic Expedition - First comments and results

PROGRAMME

  • Institutional greetings by Carla Masetti, Director, Laboratorio Geocartografico “G. Caraci”, Università Roma Tre
  • Expedition’s geographical overview by Gianluca Casagrande, Scientific Director, GREAL, Università Europea di Roma
  • NANUQ2020 – A preliminary report by Peter Gallinelli, Expedition and Project Leader, NANUQ2020
  • An innovative probe for oceanographic research by Jonathan Selz, Onboard Scientist, NANUQ2020
  • Comments from the lab: a word on vascular plants observed by NANUQ2020 by Daniele Angeloni, Master in Digital Earth e Smart Governance, Università Roma Tre

ONLINE SEMINAR - Monday October 26th, 14.30 - https://qrgo.page.link/ABRSW


Drapeau commémoratif à la société géographique italienne (19 octobre 2020)


Drapeau IGS à la Société géographique italienne au Palazzetto Mattei, Rome, Italie, photo Gianluca Casagrande 2020

Le drapeau IGS porté par Polarquest2018 dans présentoir au siège de la Société géographique italienne au Palazzetto Mattei, Rome, Italie. Le drapeau est accompagné d'un texte et entouré d'instruments de navigation historiques provenant du patrimoine de la Société. Comme vous vous en souvenez peut-être, le drapeau était avec nous pendant l'expédition et nous l'avons signé sur le quai de Ny-Alesund. Il est exposé depuis notre retour en septembre 2018 et il y est toujours.

"Quatre-vingt-dix ans après les vols polaires du dirigeable ITALIA, effectués sous l'égide de la Société géographique italienne en 1928, la Société a participé institutionnellement et opérationnellement à l'expédition de recherche et de communication Polarquest2018 dans l'Arctique, à bord voilier de haute durabilité S/Y NANUQ. Équipé comme un laboratoire flottant, le petit yacht -déplaçant 23 tonnes - a parcouru environ 3500 miles nautiques de l'Islande à la Norvège continentale, atteindre le Groenland et contourner les îles du Svalbard entre le 22 juillet et le 4 septembre 2018.

L'équipage international de 10 membres a développé un ensemble complexe d'activités scientifiques et de documentation sur l'état géographique et environnemental des sites visités. Pendant tout le voyage, ce pavillon, signé par l'équipage de la NANUQ et par les descendants de l'équipage du dirigeable ITALIA, était à bord avec l'équipement scientifique. Il témoignait symboliquement de la mission et de la volonté durables de la Société d'accompagner et de soutenir la recherche scientifique et la culture géographique, pour une meilleure protection de notre planète pour les générations futures."

Bonne chance !
Gianluca


Plastiques au bout du monde (10 octobre 2020)


Plastiques (débris de 10cm) sur la plage de Nansen Fjord, sur la côte Est du Groenland 2020 ... terrible! Photos Kevin Monneron

Les plastiques visibles à l'oeil nu sont présents dans les endroits les plus reculés de la planête, transportés par les courants océaniques. C'est un constat terrible et ce n'est plus une nouveauté, hélas ... mais qu'en est-il des plastiques transportés par les courants atmospériques? FLYING PLASTICS s'est fixé comme objectif d'y répondre. En collaboration avec l'ONG AQUALTI et l'Université de Mont-Blanc Savoie l'équipe Nanuq a participé au développement d'un protocole de prélèvement innovant, à suivre...


Mantamaran 2.0, by AQUALTI, photo Marie Raison 2020


Expé scientifique NANUQ2020 (28 septembre 2020)

Le récit ci-après reprend le livre de bord écrit sur le vif durant l'expédition 2020 de NANUQ entre la Norvège et le Groenland - dans l'ordre anti-chronologique. Les textes sont repriset traduits du site web réalisé par Alessandro Prunesti et animé par Gianluca Casagrande et son équipe du GREAL, partenaires du projet.

Le texte original figure ici https://www.nanuq2020.eu/ (en anglais). Des messages complémentaires et courts ont été publiés sur https://twitter.com/nanuq2020 (en anglais)

Le 'terrain de jeu'


Source : https://worldview.earthdata.nasa.gov/ ... figurant une dépression typique au large de l'Irlande!

Les projets scentifiques

Photogrammétrie et modèles numériques de terrain
Inventaire botanique (exploration)
Profils de température et de salinité
Modèle numérique 3D de sections de côte
Prélèvements de méthane en eau douce
Monitorage continu des températures d'eau de surface

Les relevés des sites thermaux n'ont pas pu être réalisés en raison de l'impossibilité de se rendre sur les secteurs d'intérêt en 2020.

L'équipage

Peter Gallinelli : chef d'expédition et skipper
Thierry Selz : co-skipper, médecin
Gaël Frochaux : ingénieur, opérateur de sonde DST et parapentiste
Lisa Gallinelli Gonzalez : logistique, navigatrice et opératrice drone, psychologue

Dolores Gonzalez : logistique et navigatrice
Claudio Limacher : ingénieur, relevés photos et opérateur instruments
Kevin Monneron : ingénieur, apnéiste, relvés sous-marins
Sophie Ruch : relevés flore, co-opératrice de drone et parapentiste

Jonathan Selz : ingénieur, développeur sonde DST
Ophelie Selz : photographe officielle de l'expédition et artiste
Tamara Strasser : alpiniste, relevés photographiques et opérateur instruments

Equipe terrestre

Gianluca Casagrande : professeur associé, géographe, Université Européenne de Rome et Société Géographique d'Italie
Frederic Gillet : ingénieur en environnement, coordinateur scientifique, Aqualti
Daniel F. McGinnis : professeur associé, physique aquatique, F.A. Forel, Université de Genève
Dorothée Adam-Mazard : réalisatrice, productions audiovisuelles de l'expédition
Alessandro Prunesti : maître de conférences, Université Européenne de Rome, développeur web

Les partenaires

Voir la page dédiée...

Le bateau

NANUQ - Intégral 60'


Nanuq, attente dans le pack au large de la côte de Blosseville, août 2020. Photo Opelie Selz https://ophelieselz.com/

La navigation

  1. Bergen - Seydisfjordur (IS) : route au N pour éviter un système dépressionnaire : 725 milles en 3.5 jours
  2. Seydisfjordur - Groenland : comprenant un important détour pour éviter des champs de glacse : 565 milles
  3. Groenland - Isafjordur (IS) : errements et zig-zags dans et autour des glaces et retour en Islande : 435 milles


GPX file using GPXsee with OSM maps

Bonne lecture!


Bateaux tenaces, esprits ouverts (16 août 2020, par Gianluca Casagrande)


Navigation au Groenland (a.g.) et collecte d'eau potable sur un floe (a.d.). Photos : Ophelie Selz https://ophelieselz.com/


Navigation glacaire; nous dirigeons le bateau à l'aide de l'ancre de glace ... photo : Ophelie Selz https://ophelieselz.com/

Quelques jours après la fin de NANUQ2020, quelques observations ont été tirées de l'expérience par concept.pg, maître d'oeuvre de NANUQ : Il est probable que la saison 2020 a placé le bateau face aux plus grands défis de sa carrière opérationnelle. La pack, mais aussi la navigation sur des distances considérables dans un programme serré, ont mis le navire et l'équipage à l'épreuve. Dans ce contexte NANUQ* s'est avéré comme l'un des supports de recherche océanique les plus économiques et les plus polyvalents. A ce titre il se positionne non pas comme une concurrence, mais en complémentarité aux moyens traditionnels que sont les navires océanographiques et brise-glaces, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche, tant en termes de budget, de maniabilité et de durée.

Au vu de ses 20 étapes effectuées dans les eaux nordiques et arctiques, il est raisonnable de conclure que non seulement NANUQ est plus qu'un bon voilier hauturier (par exemple 700 milles nautiques en 3,5 jours), mais qu'il a également résisté à la banquise, comme il l'a montré en étant en contact serré avec des morceaux de glace et floes aux dimensions et masse x fois son propre poids... sans une égratignure. La seule exception a été le gouvernail tribord (coté droit) qui a été endommagé sous la pression de gros floes poussant en dérivant sous l'effet des forts courants au large d'un cap. "Nous n'avons pas réussi à relever le gouvernail à temps", a déclaré Peter Gallinelli. "La rupture fait partie d'un dispositif de conception visant à éviter de graves dommages à la structure de la coque. NANUQ peut raisonnablement fonctionner avec un seul gouvernail, ce qui laisse du temps pour la réparation qui peut être gérée à bord en utilisant de la fibre de verre et de la résine époxy. C'est exactement ce que nous avons fait".


Il faut un bateau adapté pour la navigation dans l'eau à zéro degrés, photo Kevin Monneron

NANUQ est équipé d'un système de gouvernail redondant à deux safrans, dotés de mécanismes métalliques solides et des safrans pivotants en composite, qui peuvent être relevés en fonction des besoins, pour éviter les dommages causés par la glace ou des obstacles submergés. En cas d'impact grave, notamment en marche arrière, la pelle de safran peut se détacher du mécanisme du gouvernail pour éviter de l'endommager ; étant un composant en fibre de verre, elle flotte alors et peut être récupérée à bord. Ceci étant le schéma conceptuel, les dommages réels subis par NANUQ lors de sa récente épreuve dans les glaces ont été moins graves que ce que nous craignions; le gouvernail a été endommagé, mais était encore utilisable lorsqu'il a été transporté à l'intérieur de la cabine pour réparation. Gallinelli résume sa stratégie en tant que constructeur nautique : "Un bateau n'est pas seulement une question de sécurité, mais aussi de sentiment de sécurité et de confort. Malgré des conditions extrêmes, l'équipage a pleinement apprécié l'aventure et s'est beaucoup amusé. Un bon bateau représente 50 % du succès ; les autres 50% reviennent à l'équipage en étant parti prenant et en constiuant une équipe soudée et passionnée. Et ici, le travail d'équipe est plus important que la connaissance".

Comparé à d'autres unités (et, a fortiori, plus grandes), NANUQ a une très faible empreinte écologique, ce qui permet d'optimiser l'utilisation des ressources et de garder les choses simples et gérables. "Alors que les bateaux à moteur utilisent littéralement des tonnes de carburant, NANUQ est capable d'être autosuffisant jusqu'à un an et peut se déplacer dans les régions les plus reculées pendant de longues périodes. Je pense que cette unité est très complémentaire à des navires de recherche [traditionnels, de grande taille] par son faible budget de fonctionnement, ce qui rend des projets plus accessibles. De plus, sa petite taille et son faible tirant d'eau lui permettent de naviguer dans des endroits où aucun navire ne pourrait s'aventurer".

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/16/stubborn-boats-open-minds/

(*)un Integral 60, conçu par l'architecte Peter Gallinelli


Laisser les images raconter des histoires (15 août 2020, par Gianluca Casagrande)

S/Y NANUQ est maintenant amarré en toute sécurité à Isafjordur, bien préparé pour l'hivernage. Après avoir fait des sauvegardes des données de l'expédition et avoir emballé le matériel scientifique, l'équipage a parcouru 500 km hier pour atteindre Keflavik. Ils sont maintenant (15 août, 7h55 heure locale) à bord d'un vol Icelandair pour retourner à Genève.


Le pack à perte de vue ... photo Kevin Monneron

Alors que les activités du groupe de travail passent à la phase post-expédition et que les laboratoires se préparent à commencer l'analyse des données, il est également temps de se remémorer des moments de l'expédition, sachant que, parfois, ramener à la maison un souvenir ou un sentiment peut être aussi important que de recueillir des données scientifiques supplémentaires. Il est donc temps pour nous, aussi, de laisser les images raconter une autre histoire, celle de NANUQ2020 parmi les glaces du Groenland et de journées aventureuses entre la plus grande île du monde et l'Islande "plus douce" (du point de vue climatique). Cette galerie d'images sera élargie dès que l'équipage aura envoyé plus de matériel photographique. Nous espérons que ces vues des paysages arctiques et d'une présence humaine durable nous aideront à partager un message au nom de NANUQ2020 : un message d'affection et d'espoir pour une attitude humaine plus respectueuse de l'environnement.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/15/letting-images-tell-stories-2/ (inclut la galerie d'images)


NANUQ2020 - mission accomplie (12 août 2020, par Gianluca Casagrande)


Nanuq à Isafjordur en Islande, photo Peter Gallinelli

18.45 UTC - NANUQ vient d'accoster à Ísafjörður, destination finale de l'expédition NANUQ2020. Le skipper Peter Gallinelli a envoyé un message avec sa première déclaration à la fin de l'expédition : "On vient d'arriver à l'Isafjordu (...) Demain, une tempête va souffler sur la région et le petit port est bondé de bateaux de toutes sortes à la recherche d'un abri sûr. Mais la fin de l'expédition ne signifie pas la fin du projet NANUQ2020. Nous avons recueilli des quantités considérables de données qui vont maintenant être transférées à différents laboratoires partenaires pour y être analysées. (...) Nous sommes reconnaissants et fiers d'avoir pu réaliser l'expédition dans le contexte de la Covid ; c'était le principal défi, simplement pour composer un équipage digne d'exploration en période d'incertitude, obtenir la permission de monter à bord et de larguer les amarres, réunir les financements à un moment où la plupart attendraient et verraient...".

L'analyse en laboratoire des données de l'expédition commencera dans les institutions suisses, françaises et italiennes, dès que l'équipage NANUQ2020 les aura transférées.

Des mises à jour des résultats seront publiées en temps utile.


Route suivie lors du retour vers l'Islande; on note les échancrures qui correspondent aux obstacles de la banquise... GPX file using GPXsee with OSM maps

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/12/nanuq2020-mission-complete/


Le point sur l'expédition (12 août 2020, par Gianluca Casagrande)


Les falaises de Grimsey, sur le cercle polaire arctique. Photo Kevin Monneron

04.21 UTC - Ces deux derniers jours, NANUQ2020 a poursuivi une série d'observations environnementales dans la zone nord-ouest de l'Islande. Les dépêches du capitaine ont fourni des informations sur le statut de l'expédition. Le dernier message a été reçu hier, en fin d'après-midi : "Après une tentative infructueuse de mouiller au pied de Drangajokull, la grande calotte glaciaire située à quelque 30 milles à l'est d'Isafjordur dans la partie sauvage et inaccessible du nord-ouest de l'Islande, nous sommes maintenant ancrés à Hesteyrarfjordur. Un vent modéré avec des rafales de 40 noeuds et des averses ont rendu [initialement] impossible toute tentative de sécuriser le mouillage et les activités à terre.

Les conditions se sont maintenant améliorées et deux groupes sont à terre en ce moment même pour poursuivre le travail de terrain qui apportera un complément aux observations sur la côte de Blosseville, en particulier les transects de la flore. Seuls les vols de drones ne sont pas possibles en raison des vents forts et des fortes rafales et de l'autorisation requise dans la zone protégée du Hornstrandir, qui est également un sanctuaire ornithologique. Mais les conditions devraient maintenant être stables pour les prochaines heures, utiles pour une excursion de 5h jusqu'au lac le plus proche où nous allons plonger et prélever des échantillons de méthane. (...) Il est très agréable de pouvoir se promener sans avoir à se soucier des rencontres avec les ours polaires et à porter le matériel associé...".

La position du bateau se trouve dans une zone qui n'a pas de couverture GSM, les communications sont donc partagées par le canal satellite Iridium. La dernière mise à jour de la localisation a eu lieu hier à 19.55 UTC (21.55 CET), signalant le bateau mouillé à 66°20'N, 22°48'W, à 29 km de HnÍfsdal.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/12/expedition-update-2/


Expéditions arctiques à l'ère de la COVID19 (10 août 2020, par Gianluca Casagrande et Peter Gallinelli)

Comme tout le monde ces jours-ci, NANUQ2020 a dû moduler ses plans pour prendre en compte les développements de la Covid19 dans toute l'Europe. Une expédition dans l'Arctique peut signifier - comme c'est le cas ici - parcourir de longues distances d'un pays à l'autre, interagir avec les gens et opérer dans des espaces restreints pendant de longues périodes. Le fait que 10 à 12 personnes vivent et travaillent pendant des jours dans un bateau de 18 mètres dans l'Arctique crée une condition de confinement certain par rapport aux contacts avec les personnes extérieures, à condition, bien sûr, que qu'aucun des membres d'équipage ne soit porteur du virus au moment d'embarquer.


Nanuq toutes voiles dehors. Photo par Michel André 2019 (Norvège)

Avant d'arriver en Arctique et après le retour, l'équipage et le bateau doivent être entretenus de différentes manières, et l'équipage lui-même a des contacts avec des personnes extérieures; rien d'aussi évident, alors que la pandémie la plus grave depuis un siècle se propage. L'expédition a donc dû prendre des mesures spécifiques pour prévenir la contagion et assurer la sécurité des membres du groupe et des perdonnes externes à tout moment et en tout lieu.

Durant les derniers jours avant de quitter la France et la Suisse, en direction de la Norvège pour l'embarquement, les membres de l'équipage de l'expédition ont subi des tests Covid19 systématiques, car la direction de l'expédition a exigé une certification de négativité avant même que l'équipage puisse se réunir. Des mesures rigoureuses d'hygiène et d'éloignement physique ont été prises pendant le voyage et lors des transferts du personnel et des membres d'équipage vers le départ de NANUQ.

À son arrivée en Islande, S/Y NANUQ a été inspectée par la police locale, les douaniers et les autorités sanitaires qui ont approuvé le protocole adopté.Tous les membres d'équipage ont été priés d'installer l'APP Covid durant le séjour en Islande Quant au Groenland, aucun contact avec les personnes locales n'a eu lieu pendant l'opération NANUQ2020.

Grace à ces dispositions, aucun membre de l'équipage n'a développé de symptômes de type Covid19. La définition et la gestion appropriées des mesures Covid19 est un nouvel élément qui s'ajoute aux exigences habituelles de planification et de conduite d'une expédition polaire ; une nouveauté qui - déclenchée par cette pandémie, mais applicable à d'autres cas de contagion similaires - pourrait faire partie du modus operandi des chercheurs polaires de demain.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/10/arctic-expeditions-in-the-age-of-covid19/


NANUQ2020 arrivée à Ísafjörður (9 août 2020, par Gianluca Casagrande)

15.16 UTC - S/Y NANUQ accoste au quai du port de Ísafjörður, Islande. La traversée depuis le Groenland avait été initiée hier soir et le bateau pouvait faire une traversée rapide grâce à des vents favorables. La décision de conclure les activités au Groenland a été prise par le skipper et chef d'expédition Peter Gallinelli après avoir examiné les derniers bulletins des glaces et prévision météo. Dans un message avant le départ, le skipper a indiqué que "Blosseville est presque complètement fermée et prendre le risque de faire une escale dans un des rares endroits encore accessibles (...) comporte un grand risque de s'enfermer pour une durée indéterminée". (NB: la météo était favorable avec une prévision à moyen terme d'évoluer en tempête du SW).

Le retour anticipé forcé de l'expédition en Islande a entraîné l'annulation de plusieurs activités de recherche prévues ; néanmoins, celles qui ont pu être réalisées donneront encore beaucoup à faire aux laboratoires pour les mois d'automne et d'hiver. NANUQ2020 a mené avec succès deux investigations complètes dans les zones de recherche, comprenant des vols de drones, des échantillonnages d'eau, des mesures instrumentales, des observations au sol ; un grand nombre d'images sur l'environnement visité ont été acquises par les caméras automatisées à bord et par les membres de l'équipage.

En plus de la campagne d'observation géographique et environnementale, l'expédition rapporte de nombreuses données sur la gestion des bateaux, la navigation et les procédures dans les glaces denses et fermées, ce qui ajoute au savoir-faire de l'équipe en prévision d'expéditions à venir.

Après leur arrivée en Islande, les membres de l'expédition prennent une pause longtemps attendue du travail en mer, mais l'expédition n'est pas terminée. Des activités supplémentaires sont prévues pour les prochains jours et seront menées en Islande, afin d'acquérir des données environnementales sur les points d'intérêt pertinents dans la région.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/09/nanuq2020-has-arrived-at-isafjordur/


Un oeil dans le ciel (8 août 2020, par Gianluca Casagrande)

Au cours des 72 dernières heures, S/Y NANUQ a dû se battre contre une glace épaisse et dense, avant de sortir du pack hier. Dans le dernier rapport du skipper, envoyé tard la nuit dernière, le bateau avançait à environ 5 nœuds vers le nord-est afin d'atteindre une nouvelle zone de recherche. Dans un courrier électronique envoyé via Iridium, Gallinelli écrit : "Nous en avons terminé avec le pack, grâce à la patience et au travail acharné, en manœuvrant et en poussant NANUQ à travers des glaces dont la densité dépasse parfois les 8/10... et un bateau solide et capable de résister à des chocs continus contre des morceaux de glace 10 fois plus gros que lui. (...) Nous progressons maintenant rapidement vers le nord-est pour rattraper le temps perdu dans les glaces. Nous espérons faire une escale au premier mouillage accessible, mais jusqu'à présent, cela semble compromis car la plupart des fjords sont actuellement remplis de glace compacte. Les perspectives météorologiques sont bonnes pour les prochains jours et nous sommes donc impatients".


Nanuq parmi les floes, photo Lisa Gallinelli

Pendant qu'il était bloqué dans les glaces, le capitaine avait besoin, de temps en temps, de vérifier les indications des cartes des glaces, et aussi d'obtenir des informations plus détaillées concernant les formations de glace à proximité du bateau. Pour ce faire, le drone de l'expédition a été piloté à plusieurs reprises par Lisa Gallinelli, ce qui a permis d'obtenir des images utiles depuis le haut. Le drone est un DJI Phantom 4 Pro FlyToDiscover/GREAL personnalisé, équipé de capteurs supplémentaires et d'une longe manuelle en nylon de 200 mètres. Le drone est normalement utilisé pour l'aérophotogrammétrie, les relevés thermiques ou NDVI, ou, comme dans ce cas, pour l'observation aérienne de base - mais précieuse.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/08/an-eye-in-the-sky/


"Le temps et la glace sont les seuls maîtres" (7 août 2020, par Gianluca Casagrande)

10.27 UTC. Le skipper Peter Gallinelli vient d'envoyer un message pour faire le point sur l'état de l'expédition :
"Bonjour, NANUQ et l'équipage sont en bonne santé et de bonne humeur. Même si la progression est très lente, nous parvenons à nous rapprocher de la lisière des glaces. Le drone a été particulièrement utile pour fournir des informations de routage inestimables, là où les cartes des glaces ne donnent que des données sommaires. Nous sommes à nouveau bloqués dans une banquise fermée et attendons que les conditions s'améliorent. De la neige fraîche recouvre les sommets à partir de 800 m d'altitude. Il est probable que le programme scientifique ne sera pas achevé à 100 %, mais je suis heureux que les activités aient commencé dès le début, permettant de recueillir de nombreuses observations inédites. Les plans pour les prochains jours dépendront des conditions de glace et de vent. Comme le diraient les Groenlandais : "Le temps et la glace sont les seuls maîtres". Le temps (sila) signifie aussi la météo, ce qui signifie que le temps et la météo sont complètement entrelacés. Je suis très occupé à m'occuper de la navigation et de NANUQ, alors veuillez m'excuser pour les rares mises à jour. Kevin nous aide à envoyer des mises à jour régulières. Restez en contact et bonne chance, Peter et équipage".


Lente progression à travers le pack. Epaisseur: 2m! Photo Tamara Strasser

MISE À JOUR 7 AOÛT, 13.48 UTC. Kevin Monneron a envoyé un message au quartier général de Polarquest : "Nous sommes sortis de la glace, nous suivons le bord de la glace et nous jetterons l'ancre pour réparer un gouvernail qui a été endommagé par la glace". A ce moment, NANUQ se dirigeait vers le sud à une vitesse de 10 km/h (5,5 nœuds) Latitude : 68,164458 (Nord), Longitude : -28,883721 (Ouest).

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/07/science-in-progress/


Mise à jour sur l'expédition (6 août 2020, par Gianluca Casagrande)

13.30 UTC. NANUQ a envoyé une mise à jour automatisée de sa position à 13.24, signalant sa position quasi statique à 68°22'N, 28°36'W. Un message envoyé par le skipper la nuit dernière indiquait que le bateau était à nouveau bloqué dans de la glace très dense dans la soirée, mais que la situation était normale sinon. "Bonne après-midi, une fois de plus NANUQ est coincé dans une glace dense. Nous pourrions faire le tour du bateau à pieds, mais il pleut et nous passons donc un bon moment à l'intérieur de la cabine confortable, à jouer aux cartes et à prendre un bon dîner chaud. Position 3 millesà l'ouest de Kapp Norman, dérivons lentement vers le nord-ouest avec la marée. La journée d'hier a été très productive avec une campagne d'échantillonnage complète : cartographie d'un front de glacier, aérienne et transect ainsi qu'un transect de flore de niveau zéro dans la vallée très sauvage sans nom du côté ouest de Kapp Garde. Les observations ont été.complétées par la plongée de Kevin pour collecter des sédiments dans le fjord, des sondes de température et de salinité et l'échantillonnage du méthane pour le compte de l'Université de Genève. Il est certain que Nanuq est un "outil" des plus fantastiques pour cette expédition arctique".

L'état des glaces dans la région indique la présence de "glace très ouverte" (vert) et de "glace ouverte" (jaune) dans la zone où NANUQ se trouvait jusqu'à hier mais, dans sa position actuelle, elle se trouve à proximité d'une zone de "glace dense" (orange) et de "glace très dense" (rouge), qui se sont formées au cours des dernières 24 heures.

MISE À JOUR 6 AOÛT. Une mise à jour du skipper a été reçue à 16.06 : "Nanuq est maintenant bloqué depuis plus de 12h et les perspectives de se libérer à court terme semblent faibles. Le dernier rapport sur les glaces ne donne pas de perspectives très encourageantes. Nous sommes donc à la dérive, comme l'ont fait les explorateurs de la côte de Blosseville il y a un siècle. Patience... Nous avons maintenant le temps de faire des réparations sur un de nos safrans qui a été coincé entre deux gros morceaux de glace et endommagé lors de la manœuvre de cette nuit : de la résine époxy et des fibres de verre à l'intérieur de la cabine chaude temporairement transformée en atelier". Dans cette phase d'inactivité forcée, l'équipage passe du temps à cuisiner, lire, écrire et écouter de la musique.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/06/expedition-update/


Une guerre froide (5 août 2020, par Gianluca Casagrande)

5 AOÛT, 06.13 UTC - NANUQ2020 a terminé avec succès ses 3 premiers jours d'activité au Groenland et devrait se déplacer aujourd'hui vers un nouveau site au NE. Comme l'a observé localement l'équipage et comme le montre la carte de l'Institut météorologique norvégien, la formation de glace dans la zone où se trouve actuellement le bateau, indique une tendance à une plus grande densité de glace. Les conditions, qui se situaient entre "glace très ouverte" et "glace ouverte" au cours des 72 dernières heures, ont changé pour devenir "glace fermée" et il existe un certain degré d'incertitude quant à l'évolution de ce phénomène. Bien que les opérations de recherche aient été menées jusqu'à présent sans inconvénient majeur, la navigation côtière s'est avérée assez difficile et, en particulier hier, le bateau s'est retrouvé à plusieurs reprises bloqué dans une épaisse banquise, ce qui a nécessité de longs arrêts. Selon une série de messages envoyés hier via Iridium, le skipper Peter Gallinelli envisage de replanifier le programme des activités et de se diriger vers d'autres sites d'observation.


Extrait de https://cryo.met.no/

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/05/a-cold-war/


Une journée ordinaire dans l'Arctique (4 juillet 2020, par Kevin Monneron)

4 août, 20.30 UTC - Kevin Monneron, membre de l'équipe de Polarquest, a envoyé une dépêche pour rendre compte des premiers jours d'activité de NANUQ2020 au Groenland:

"Notre équipage s'est arrêté au fjord de Nansen. Imaginez une eau azurée-verte parsemée d'icebergs bleus saturés, entourée de hautes montagnes sombres et noires. Ce décor ponctué par le bruit sourd des icebergs qui se brisent sous l'érosion des vagues vous fait ressembler à un intrus au milieu de l'immensité. Notre passage a été productif, j'ai pu faire ma première plongée scientifique pour prendre quelques mesures dans cette eau où la visibilité ne dépasse pas 1m et la température à 7m est de -0,5°C... magique et terrifiante.

Nos équipes sur le terrain se sont réparties le travail dans l'enthousiasme général. Au programme, cartographie de la végétation par drone, photogrammétrie de la flore et relevé du méthane dans un point d'eau. La journée se termine par les mesures de la sonde DST dans le Fjord. Nous passons la nuit ici [il fait toujours jour], en célébrant cette journée productive par un bon repas. Au petit matin, nous envoyons Tamara, une alpiniste et grimpeuse, au sommet du mât de 20 m pour installer la Go-Pro dans le temps imparti [à des fins photogrammétriques]. Pendant que tout notre équipage a les yeux rivés sur le haut du mât, Ophélie, notre photographe, fait attention à une forme blanche dans l'eau, nageant vers l'arrière du bateau. Ophélie : "Il m'a fallu au moins deux bonnes secondes pour réaliser que c'était un ours ! Cet ours polaire plutôt curieux se trouvait à moins de 5m du bateau, avant de rebrousser chemin vers la côte une fois repéré. D'un pas lent et confiant, il est sorti de l'eau et s'est tenu un instant sur son territoire sous nos regards émerveillés... Il faut faire attention". Il est maintenant temps de partir, nous allons vers le nord et nous quittons cet endroit intact qui nous laissera des souvenirs inoubliables".


Photos (dans l'ordre) Claudio Limacher, Tamara Strasser, Kevin Monneron

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/04/an-ordinary-day-in-arctic-business/


Et maintenant le Groenland (1er août 2020, par Gianluca Casagrande)

1ER AOÛT - 23.30 UTC. NANUQ a réussi à atteindre le fjord de Nansen au Groenland, après un voyage difficile de deux jours depuis l'Islande. Le capitaine Gallinelli avait envoyé un message Iridium en début d'après-midi : "Maintenant en vue de la côte de Blosseville à une distance de 50 miles. Mer calme et vents réguliers du sud-ouest, vitesse de croisière de 8 nœuds. On ne pourrait rêver mieux. Nous nous remettons de la traversée tempêtueuse et rattrapons notre retard en matière de nourriture. Nous sommes impatients de mouiller l'ancre dans environ 8 heures. Néanmoins, en gardant à l'esprit que rien n'est sûr à 100%, surtout dans l'Arctique".


Photos Kevin Monneron, Gérard Baudraz 2017 (Grivel Bugta)

Alors que le bateau se rapprochait des côtes du Groenland, il a trouvé de la glace de plus en plus dense sur son chemin, et a dû ralentir sa vitesse. La navigation a continué en toute sécurité et à 22.02 UTC, NANUQ a atteint les coordonnées 68°5'N, 29°59'W. À ce moment, le capitaine a envoyé une autre mise à jour : "Nous venons d'entrer dans le fjord de Nansen après avoir traversé 20 milles de pack. Heureusement, il y avait suffisamment d'eau libre pour nous permettre de passer. Les falaises abruptes de la côte inhabitée sont impressionnantes, un endroit très sauvage ! Nous allons chercher un mouillage sûr pour nous reposer dans le fjord encore inexploré après une traversée de 380 milles depuis l'Islande". Avec l'arrivée au Groenland, une autre phase de l'activité de l'expédition commence, et l'équipage va mettre en place la série d'activités prévues qui seront documentées dans les prochains jours.

MISE À JOUR (2 AOÛT) : Tôt ce matin, Peter Gallinelli a envoyé par courrier électronique via la connexion satellite Iridium une image basse résolution prise à bord du NANUQ lors de l'arrivée au Groenland. Elle donne une impression de froid et de nuage à l'approche de cette île sauvage et magnifique.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/01/and-now-greenland/


Un défi à venir (1er août 2020, par Gianluca Gasagrande)

1ER AOÛT - 4,42 UTC. En approchant du Groenland, NANUQ est sur le point de traverser une zone d'eau libre avec des glaces occasionnelles et des zones de "glace très ouverte". La densité des glaces est jugée acceptable pour la navigation là où le bateau se dirige, mais la situation peut changer rapidement et nécessiter des ajustements de la part de l'équipage. Les cartes des glaces sont publiées et mises à jour quotidiennement (hors weekend) par l'Institut météorologique norvégien (NMI)..

Grâce à sa conception robuste et largement redondante, NANUQ peut naviguer en toute sécurité et manœuvrer à faible vitesse dans la "glace très ouverte" (indiquée en vert sur la carte du NMI) et la "glace ouverte" (en jaune). Des conditions plus denses ou même un blocage complet dans la glace ne constitueraient pas une menace immédiate pour le bateau - qui a été conçu pour, et qui a résisté avec succès à des mois de blocage complet au cours de ses premiers voyages d'essai -, mais cela entraverait le déroulement prévu de l'expédition. C'est pourquoi les zones de "glace dense" (orange) et de "glace très dense" (en rouge) seront dans la mesure du posible évitées.


(c) NMI : https://cryo.met.no/sites/cryo.met.no/files/latest/denmark_strait_latest.png

Selon le dernier bulletin des glaces (ci-dessus), il est possible d'observer qu'au cours des dernières 24 heures, NANUQ a navigué vers l'ouest, apparemment avec l'intention de se rapprocher des zones d'eau libre (en bleu), avant de s'approcher de la marge sud de la côte de Blosseville (ci-dessous). Maintenant très éloigné des connexions habituelles, l'équipage ne peut communiquer que par le canal Iridium (satellite), et les messages seront relayés au fur et à mesure de leur réception.


Route suivie par NANUQ : GPX file using GPXsee with OSM maps

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/08/01/a-challenge-ahead/


Escale à Grimsey (30 juillet 2020, par Gianluca Casagrande)

Aujourd'hui NANUQ s'est arrêtée à Grimsey en début d'après-midi pour un bref arrêt. Il partira, cette fois pour le Groenland, après quelques heures d'escale. Grimsey est une petite île (en fait, l'élément le plus septentrional de l'Islande), avec une population de moins de 100 habitants, située à 40 km au nord de la côte la plus proche de l'Islande. Le cercle arctique traverse l'île, la coupant en deux. Elle se caractérise par un paysage verdoyant et de hautes falaises. L'équipage du bateau a été autorisé à débarquer et à faire une brève visite de reconnaissance.


Nanuq amarré dans le minuscule port de grimsey. Photo Thierry Selz

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/30/stop-over-in-grimsey/


Premier test de la sonde DST (29 juillet 2020, par Gianluca Casagrande)

JUL 29, 21.06 UTC- Message du capitaine : "A 66°14'N, 14°15'W, Jonathan Selz a effectué le premier test concluant de la sonde DST qu'il a développée pour le projet. Basée sur une infrastructure modulaire utilisant des interfaces Yoctopuce et un nano-ordinateur embarqué, la sonde est un élément central de l'acquisition de données relatives à la température et à la salinité de l'eau de mer".

Kevin Monneron a donné une description de l'instrument et de son objectif dans un message ultérieur : "Aujourd'hui est le premier test de la sonde DST à bord de NANUQ : l'histoire commence en 2019 lorsque Peter et Jonathan décident de concevoir une version miniaturisée et modulaire d'une sonde hydrographique. Un véritable défi commence par la conception d'un système capable de mesurer la salinité, la pression et la température tout en restant étanche à 100 m de profondeur ! C'est maintenant chose faite avec ce premier prototype fonctionnel, qui nous permettra de mesurer les profils verticaux et les profils de traînée entre l'Islande et le Groenland.

Ces informations nous permettront d'en savoir plus sur la thermocline et l'halocline, valeurs essentielles pour étudier la fonte des glaces ainsi que pour découvrir les sources thermales sous-marines, systèmes pionniers donnant des informations sur l'évolution de l'écosystème due au réchauffement climatique . Enfin, il contribuera à une meilleure connaissance du courant sur la côte est du Groenland (grand débordement de la calotte glaciaire arctique)".


Photos : Kevin Monneron

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/29/first-dst-probe-test/

La sonde DST est la continuité du projet lancé en 2019, voir ici...

Cette sonde DST utilise des composants https://www.yoctopuce.com/


En route pour Grimsey (29 juillet 2020, par Gianluca Casagrande)

12.54 UTC - NANUQ se dirige vers l'île de Grimsey, à 150 milles nautiques de Seyðisfjörður. Le vent et la mer sont calmes en ce moment, le ciel est couvert, la visibilité est bonne. En raison du manque de vent, le bateau avance au moteur à sa vitesse de croisière très économe à 6,5 nœuds. Bien que l'expédition envoie périodiquement des mises à jour automatiques de sa position et d'autres informations via la connexion satellite Iridium, le bateau est encore relativement proche de la terre ; pour le moment, il semble être encore à portée du réseau de téléphonie mobile islandais et l'équipage pouvait envoyer l'image suivante via Telegram. Les membres d'équipage Claudio Limacher et Tamara Strasser sont de quart ; Tamara est à la barre, Claudio est en position de garder un oeil sur le tableau de bord du cockpit. Tous deux scrutent visuellement l'horizon.

Le co-skipper Dr. Thierry Selz est à l'arrière-plan, en train de consulter la météo via l'APP Windy - vivement Internet! Toutes les personnes à bord, lorsqu'elles opèrent à l'extérieur de la cabine, sont attachées à une ligne de vie les reliant à un élément structurel du bateau ; c'est une mesure de base pour empêcher toute personne de tomber par-dessus bord, une situation des plus critiques dans des eaux froides de l'arctique. Le gilet de sauvetage, conçu pour se gonfler automatiquement et maintenir la personne à flot, dans la bonne position tête haute, en cas de chute accidentelle, est également obligatoire.

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/29/heading-to-grimsey/


Préparation à une aventure scientifique (28 juillet 2020, par Gianluca Casagrande)

13.00 UTC - S/Y NANUQ se trouve au quai à Seyðisfjörður et l'équipage se prépare à entamer l'étape 20, qui permettra de développer, entre autres expériences, le principal noyau scientifique de l'expédition. Les deux membres de l'équipe Polarquest, Kevin Monneron et Gaspard Durieux, montent à bord en ce moment, tandis que le reste de l'équipage se prépare pour le nouveau départ. NANUQ devrait quitter le port demain matin, avec une première escale prévue à Grimsey, une petite île au nord de l'Islande, sur le cercle arctique. L'état des glaces au Groenland, le long de la côte de Blosseville, est surveillé par Peter Gallinelli en ce moment. Selon les dernières informations, la densité des glaces flottantes et des icebergs dans plusieurs zones de recherche semble être défavorable, mais le plan d'opérations sera mis à jour quotidiennement afin d'optimiser les travaux.


Photo Kevin Monneron

22.10 UTC - mot du capitaine : "Longue journée à préparer NANUQ pour le coeur de l'expédition : entretien du moteur, des batteries, du gréement, ravitaillement, fournitures et à installer tout le monde confortablement à bord. Nous allons maintenant avoir un dîner préparé par Gaspard et complété par du merveilleux cabillaud islandais offert par les pêcheurs locaux. Il ne pouvait pas y avoir mieux avant de larguer les amarres en direction des côtes glacées du Groenland à une distance de 2 jours de navigation au nord-est".

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/


Première étape terminée (28 juillet 2020, par Gianluca Casagrande)

Route suivie par NANUQ : GPX file using GPXsee with OSM maps

S/Y NANUQ a terminé sa 19e étape en arrivant à Seyðisfjörður, Islande, vers 22h00 UTC (= heure locale). NANUQ avait quitté la Norvège le 24 juillet et a terminé son voyage en Islande en 3,5 jours de traversée. La dernière phase de la navigation s'est déroulée sous un ciel couvert, pluie et une mer agitée, mais l'expédition n'a pas subi de retard. Des officiers islandais attendaient sur le quai pour rencontrer le bateau à l'arrivée et effectuer des contrôles douaniers et des tests Covid19 sur l'équipage à l'arrivée, conformément aux réglementations locales. L'équipage a pu profiter de douches chaudes et d'un repos bien mérité. Bref une belle traversée rapide en contournant un vaste système dépressionnaire par le nord.


Traversée, approche de l'Islande, photos Peter Gallinelli

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/28/first-leg-complete/


Nanuq 2020 : en route pour le Groenland (30 juillet 2020)


Nanuq en route vers le cercle arctique, Langanes - pointe NE de l'Islande (photo Peter Gallinelli)

C'est parti, enfin!!! C'est une excellente nouvelle. A toutes et à tous qui nous suivez, vous trouverez les dernières nouvelles sur le site web et la page Twitter dédiés:

En vous souhaitant en bel été,

L'équipage Nanuq 2020

July 29, 2020 : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/29/letting-pictures-tell-a-story/


Autres nouvelles (anglais seulement) :

27 juillet 2020 : Approche de l'Islande...

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/27/approaching-iceland/

26 juillet 2020 : La nuit se raccourcit...

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/26/shortening-the-night/

25 juillet 2020 . D'est en ouest...

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/25/from-east-to-west/

25 juillet 2020 : La traversée est lancée...

Lien : https://www.nanuq2020.eu/2020/07/25/crossing-initiated/


Nanuq 2020 : projet scientifique (08 juin 2020)

Quoi

Pourquoi

Comment

Qui

Quand

Visibilité

Une expédition scientifique sur la côte Est du Groenland : programme scientifique

Constitution de connaissances uniques pour les sciences de l’environnement, protection de l’environnement

Observations et prélèvements en milieu hostile alliant navigation glaciaire, alpinisme, plongée, technologies de pointe et communication

Consortium de deux associations à but non-lucratif et différents partenaires académiques : partenaires

Eté 2020 : agenda

Internet, carnets animés (vidéos), publications, conférences, expositions


Nanuq mouillé dans Grivel Bukta, côte de Blosseville, 2017 (photo : Gérard Baudraz)

Né de la collaboration de deux associations à but non-lucratif, Nanuq 2020 est une mission scientifique sur la côte de Blosseville, côte est du Groenland, programmée pour fin juillet 2020.

L'objectif de cette expédition sera de récolter et documenter des échantillons de micro- et nano-plastiques près des côtes du Groenland.

En parallèle et en prévision des bouleversements climatiques à venir, nous profitons de notre présence sur le terrain pour réaliser un 'instantané' de la côte en créant un modèle numérique 3D par des moyens technologiques innovants ainsi qu'un inventaire biologique.

La documentation de sources thermales terrestres et marines du secteur ouvrira des nouvelles perspectives de projets de recherche dans le secteur.

Réalisée à partir d’un voilier à faible impact écologique, les moyens mis en œuvre pour cette mission respectent au mieux les lieux visités et s’inscrivent dans une démarche de ‘solutions en faveur du développement durable’.

Plus d'info à venir, restez en contact ... ou participez!


2020 - Covid & Imaqa (21 avril 2020)

Ce territoire sans carte que nous traversons nous rappelle qu'il nous faut toujours des plans B et C ... quand tout va bien on a tendance à l'oublier. Nous naviguons à vue et cette manière de progresser n'est pas sans rappeler la navigation glaciaire : vu de loin ça semble bouché et ce n'est qu'en s'approchant que l'on aperçoit éventuellement un passage libre; il peut s'ouvrir au dernier moment et même se refermer définitivement.

Pour décrire cette réalité les groenlandais possèdent le mot 'imaqa' ... ce n'est pas notre 'peut-être' mais bien plus 'cela se fera quand les conditions le permettront', un état d’esprit dont nous avons depuis longtemps oublié la sagesse.

Si initialement nous devions convoyer Nanuq vers l’Islande au tout début du printemps, les voyages vers la Norvège sont interrompus jusqu’à nouvel ordre et l’avenir reste incertain. Quoi qu’il en soit, bateau et équipage sont prêts et attendent avec impatience le déconfinement et la première occasion de mettre en route Nanuq 2020.

2020 est aussi une année exceptionnelle en termes de glaces ; l’étendue autour du Svalbard est cette année sensiblement supérieure à la moyenne de 1981-2010 et a même frôlé les maxima sur la même période. Il est à ce stade très difficile de prédire quelles seront les implications pour la saison Nanuq 2020 si ce n’est que le courant de la côte Est du Groenland en sera affecté. Mais cela n’enlève en rien à la tendance globale vers une diminution continue de la calotte arctique comme le rappelle le graphique suivant.


Graphique : étendue autour du Svalbard (source : https://cryo.met.no/)


Graphique : étendue toute l’Arctique (source https://cryo.met.no/)

A très vite !


Nanuq 2020 (1 mars 2020)

en préparation ...


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peter.gallinelli & all - août 2021