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v o y a g e r

"Assumer ses responsabilités est le début de la liberté"

A une époque où nos activités de par leur nature et leur volume exercent un stress croissant sur les écosystèmes (dont nous faisons partie intégrante) risquant des bouleversements dramatiques et irréversibles, une attitude consciente devient une nécessité incontournable.

Techniquement, des solutions efficaces existent et il s'agit d'avantage de les mettre en pratique. Toutefois, il devient de plus en plus évident qu'un équilibre à long terme ne sera pas atteint sans 'optimiser', voire changer radicalement nos propres exigences et besoins!

Le voyage en bateau constitue l'occasion d'une coupure momentanée d'une vie en société très sécurisante, nous mettant devant l'obligation de devoir assumer nos propres responsabilités - assumer ses responsabilités est le début de la liberté. Pendant la durée d'une traversée nous devenons seuls juges de nos actes et décisions et c'est à l'échelle d'un système de la taille d'un bateau que la gestion de ressources nécessairement limitées peut le mieux s'appréhender. En ce sens la vie à bord est une excellente école d'écologie - l'attitude écologique consistant justement dans la gestion responsable de ressources.


Photo (c) peter gallinelli 2003: enfants à Ittoquortormiit - Groenland

Aussi, le contexte de la vie en plein air est très favorable à faire prendre conscience de nos véritables besoins, bien souvent largement en deçà des besoins des fois artificiels et futiles découlant d'une logique commerciale.

Le temps 'nécessaire'

Quel navigateur n'a pas un jour constaté la différence de ‘densité’ du temps en mettant son pied à bord d'un bateau? Le temps ne semble plus s’écouler à la même vitesse, en mer le temps prend toute sa dimension: le temps d'attendre le bon moment pour larguer les amarres, le temps d'une traversée, le temps de contempler, le temps passé avec ses co-équipier(e)s ou avec sa solitude - ce temps essentiel qui nous glisse entre les doigts et que rien ne semble pouvoir ralentir dans la vie tous les jours.

Pourquoi parler du temps? En prenant le temps, beaucoup d'actions pourrait être plus efficaces, plus sereines: par exemple en attendant les conditions favorables pour une traversée plutôt que de solliciter des moyens artificiels pour courir contre vents et marées, logique artificielle d'une économie à flux tendu.

Contradictoirement, le routage en course dont la finalité première est de réduire le temps entre deux marques, se révèle être un outil d'optimisation capable de contribuer à des réductions de consommation substantielles tout en améliorant confort et agrément.

Les rencontres

La destination de nos croisières peut nous amener à côtoyer des cultures fondamentalement différentes. Ce contact n'est jamais anodin: ce sont autant d'occasions d'ouverture et de rencontres enrichissantes. En incarnant symboliquement le voyage, le voilier est un extraordinaire outil de premier contact et de communication.

Hélas, l'ignorance ou l’abus de certains peuvent laisser des traces néfastes et irréversibles. N'est-il pas devenu difficile de faire escale dans certains ports ...?

Il s'agit bien d'une forme de pollution propre au tourisme qui n’est d’autre qu’une forme de voyage de divertissement égoïste qui ne laisse guère la place à la rencontre, à la surprise, la découverte. Voyager sous-entend de prendre le temps nécessaire à l'immersion dans une culture, sans idées préconçues, d’apporter le minimum de bagage culturel pour être en mesure de partager. C'est seulement à ce prix que le voyage se transforme en occasion d'un échange mutuel et enrichissant.

Toutefois cette réciprocité peut connaître des limites dans des régions particulièrement touchées par la misère et la plus grande attention est nécessaire pour ne pas transformer une visite innocente en exhibition d'opulence occidentale...

Le développement durable

L'écologie n'est pas un jeu ni une mode, malgré les appellations qui sont utilisées en tort et en travers; elle est une nécessité.

La définition quelque peu critiquable du "développement durable" en dit long sur la largeur d'interprétation possible et le risque de 'détournement' de sens: Selon la définition du rapport Brundtland "c'est un mode de développement qui s'efforce de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs". La déclaration de Rio, en 1992, précise que "les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable : ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature".

Ce concept peut devenir une réalité, à condition que chacun y met du sien, individuellement.

pg janvier 2005

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